"Washington et Bogota ont déjà annoncé que quatre bases militaires colombiennes pourraient être utilisées par les soldats américains et les soldats privés (sous contrat). C'est une menace militaire qui pend sur nos têtes", a souligné le président vénézuélien.
Un rapport du département d'Etat américain qualifie le Venezuela d'"Etat de narcotrafiquants", tandis que le gouvernement israélien a déclaré le 20 juillet que des cellules terroristes du Hezbollah et d'autres mouvements étaient implantées dans l'Etat de la Guajira jouxtant la Colombie. "Tel est le tableau de l'agression contre le Venezuela", a rappelé le chef de l'Etat.
Hugo Chavez a déclaré que pour protéger la révolution, le Venezuela était prêt, s'il le fallait, à "combattre contre le monde entier", avant de souligner que Caracas "ne deviendrait jamais plus une colonie des yankees".
La presse colombienne annonce que la mission officielle des militaires américains prochainement déployés en Colombie sera de lutter contre la mafia colombienne des trafiquants de drogue, notamment contre les guérillas de gauche impliquées dans la production de cocaïne.
Toutefois, le Venezuela et les autres pays d'Amérique du Sud dirigés par la gauche soupçonnent l'alliance militaire des Etats-Unis et de la Colombie d'être dirigée contre eux.
Depuis 2000, les Etats-Unis ont débloqué à la Colombie un soutien militaire de 4 milliards de dollars. Les accords passés entre Washington et Bogota prévoient une présence maximale de 1.400 militaires américains sur le territoire colombien.