Clinton à Moscou: une visite aux perspectives limitées (analyste)

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Il est peu probable que la visite de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton en octobre prochain à Moscou soit en mesure de relancer les relations bilatérales, a déclaré mercredi le politologue russe Alexeï Arbatov dans une interview à RIA Novosti.

MOSCOU, 9 septembre - RIA Novosti. Il est peu probable que la visite de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton en octobre prochain à Moscou soit en mesure de relancer les relations bilatérales, a déclaré mercredi le politologue russe Alexeï Arbatov dans une interview à RIA Novosti.

M.Arbatov, de l'Académie des Sciences de Russie, est également membre du conseil scientifique du Centre Carnegie de Moscou.

"Tant le président américain que son homologue russe sont fort préoccupés par une multitude d'autres problèmes, alors que les relations entre deux pays sont aujourd'hui dans un état tel que seul un contrôle quotidien des présidents (...) serait à même de les faire bouger du point mort", a estimé le politologue.

Selon M.Arbatov, les relations russo-américaines se trouvent à présent à un stade extrêmement bas, et "il n'est pas facile de surmonter l'inertie d'un tel immobilisme".

"La future visite de Mme Clinton pourrait cependant contribuer à la résolution de certains problèmes concrets", a-t-il ajouté.

Evoquant l'ordre du jour de la prochaine visite de la chef de la diplomatie américaine à Moscou, M.Arbatov a supposé qu'il porterait essentiellement sur deux questions majeures.

"Tout d'abord, c'est évidement le traité START... et ensuite, le lancement du transit militaire via la Russie vers l'Afghanistan", a-t-il dit.

"Si, lors des rencontres de Mme Clinton à Moscou, on réussissait à avancer dans la résolution de quelques questions pratiques, notamment sur le nouveau Traité START, on pourrait dire que c'est une réussite, mais quant au fait même de la visite de Hillary Clinton, ce n'est qu'un élément de routine", a conclu M.Arbatov.

Le traité START actuel expire le 5 décembre 2009. Signé le 31 juillet 1991, il engageait chacune des parties à limiter à 6.000 unités le nombre d'ogives nucléaires et à 1.600 celui des vecteurs. Il prévoyait aussi des inspections réciproques des sites utilisés pour le stockage et la destruction des armes, des échanges d'informations et la destruction des armes périmées. La Russie et les Etats-Unis possèdent 90% de l'arsenal nucléaire mondial.

En 2002, la Russie et les Etats-Unis ont conclu à Moscou un traité supplémentaire visant à réduire le nombre de charges nucléaires opérationnelles à 1.700-2.200 pour chaque partie contractante. Ce traité devait être réalisé d'ici 2012.

Le nouveau Traité de réduction des armes stratégiques doit assurer une plus importante réduction par rapport au traité conclu à Moscou en 2002.

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