Base militaire russe payante au Tadjikistan (Gazeta.ru)

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MOSCOU, 16 septembre - RIA Novosti. Le Tadjikistan a l'intention d'exiger de la Russie une somme de 300 millions de dollars pour le bail de la base militaire russe déployée sur le territoire de la république qui est actuellement utilisée gratuitement, lit-on mercredi dans le quotidien Gazeta.ru

Les experts font remarquer que la note présentée à Moscou par telle ou telle république de l'ex-URSS devient déjà une tradition.

La base militaire russe a été aménagée au Tadjikistan en 2005. Son noyau est constitué de la 201e division d'infanterie motorisée déployée depuis 1993 dans cette république conformément au traité d'amitié entre les deux pays. Environ 6000 militaires russes, près de 450 chars, des véhicules blindés et des véhicules de combat d'infanterie, des canons antiaériens et des systèmes de missiles Igla, ainsi que des avions d'assaut Su-25 et des hélicoptères Mi-24 et Mi-8 sont déployés dans cette base.

Les informations, selon lesquelles le Tadjikistan a décidé de faire payer par la Russie le bail pour sa base déployée sur son territoire, sont apparues fin juillet, lors de la visite du président russe Dmitri Medvedev à Douchanbé. Les présidents des deux pays ont donné comme consigne d'étudier les conditions de fonctionnement de la 201e base. Vendredi dernier, le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov et le ministre tadjik des Affaires étrangères Khamrokhon Zarifi ont travaillé en ce sens, mais, selon les médias locaux, aucune décision fondamentale n'a été prise, sauf celle de poursuivre les négociations.

Selon le directeur général du Centre d'étude des processus dans la CEI (Communauté des Etats indépendants) de l'Université de Moscou, Alexeï Vlassov, compte tenu de la politique agressive des Etats-Unis en Asie centrale, la base au Tadjikistan revêt une "importance vitale" pour la Russie, c'est pourquoi elle se résignera à payer. "Il est difficile de mesurer l'impact politique et militaire de la présence de cette base au Tadjikistan. Il n'est pas exclu que cela coûtera à la Russie bien plus que 300 millions de dollars", a déclaré l'expert.

De même que d'autres pays d'Asie centrale, le Tadjikistan a décidé de "présenter la note" en y voyant le principe fondamental de sa politique étrangère, estime Alexeï Vlassov. "Souvenez-vous du marchandage du Kirghizstan autour de la base américaine de Manas et de la future base soit de la Russie, soit de l'OTSC (Organisation du Traité de sécurité collective). L'Ouzbékistan agit de la même façon, en traînant en longueur la signature du traité sur les forces collectives de réaction rapide", a-t-il dit.

Le projet de nouvelle loi sur la langue officielle, selon laquelle le russe sera privé de statut de langue de communication interethnique, est un autre élément de pression sur la Russie.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

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