AvtoVAZ: Renault muet suite aux déclarations de Poutine

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Renault n'est pas disposé à commenter la déclaration du premier ministre russe Vladimir Poutine, qui a appelé vendredi Renault-Nissan à fournir un soutien financier au constructeur russe AvtoVAZ dans la tourmente.

PARIS/MOSCOU, 2 octobre - RIA Novosti. Renault n'est pas disposé à commenter la déclaration du premier ministre russe Vladimir Poutine, qui a appelé vendredi Renault-Nissan à fournir un soutien financier au constructeur russe AvtoVAZ dans la tourmente.

"Nous sommes au courant des déclarations de monsieur Poutine, mais nous ne les commenterons pas aujourd'hui. J'ignore si des déclarations interviendront ce week-end ou par la suite", a déclaré à RIA Novosti un porte-parole de Renault Group.

AvtoVAZ, dont Renault-Nissan possède le bloc de contrôle (25% + une action), s'est également refusé à tout commentaire.

M.Poutine a appelé le groupe à participer au sauvetage de l'entreprise afin de maintenir sa part au sein du capital du constructeur russe. "Nous avons octroyé une première tranche de 25 milliards de roubles (570,4 millions d'euros), faisant en sorte de ne pas diluer leur bloc. Soit ils participent au financement de l'entreprise, soit nous devrons revoir la répartition des actions", a indiqué le premier ministre lors d'une réunion du gouvernement.

Le 24 septembre, le groupe Avtovaz, dont les ventes ont chuté en janvier-août de 44%, a confirmé officiellement, pour la première fois, son intention de licencier environ un tiers de son personnel: 27.600 sur un total de 102.000.

Dmitri Baranov, expert de Finam Management, signale que dans un tel cas de figure les actionnaires fournissent généralement une aide financière. "Si un actionnaire fournit un soutien plus important, alors sa part augmente proportionnellement dans le capital statutaire". Selon lui, le soutien des actionnaires étrangers peut être de nature non financière, sous forme de brevets ou d'un transfert de technologies.

"Ils peuvent aussi annoncer leur retrait complet du capital de la compagnie au vu de ses mauvais résultats", a précisé l'expert.

Sans porter une grave atteinte au climat russe d'investissement, la déclaration de M.Poutine risque toutefois de déclencher une certaine tension.

"Beaucoup d'étrangers risquent de se demander pourquoi l'usine ne s'est pas adressée directement à ses actionnaires, ce qui aurait été logique et compréhensible, et pourquoi le premier ministre s'en est chargé".

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