EREVAN, 3 octobre - RIA Novosti. Il n'existe pas de préalables à la normalisation des rapports entre Erevan et Ankara, a déclaré vendredi le président arménien Serge Sargsian cité par son service de presse.
Depuis deux ans les représentants turcs et arméniens mènent à Genève des négociations à huis clos axées sur la normalisation des relations bilatérales. Grâce à la médiation suisse, le 31 août dernier, les délégations des deux pays ont convenu de lancer des "consultations politiques intérieures" portant sur la signature d'un protocole d'établissement des relations diplomatiques et d'un protocole de développement des relations bilatérales.
"Ces protocoles ne sont que les premiers pas vers la normalisation des relations arméno-turques. Ils ne poursuivent pour le moment aucun autre objectif que la formation d'un milieu minimal acceptable pour les négociations et définissent des outils permettant d'examiner les problèmes qui se posent et de les résoudre à l'avenir", a affirmé M. Sargsian lors d'une rencontre à Paris avec les représentants de la diaspora arménienne dans les pays d'Europe.
La Turquie et l'Arménie n'ont pas de relations diplomatiques et leur frontière commune est fermée depuis 1993. Les relations complexes entre les deux pays s'expliquent par une série de facteurs, notamment par le soutien d'Ankara à la position azerbaïdjanaise sur le conflit du Haut-Karabakh et par la réaction violente de la Turquie à la reconnaissance internationale du génocide arménien de 1915 dans l'Empire ottoman.
