ABM: définir les principes politiques de la coopération russo-américaine (diplomatie)

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Avant d'engager une coopération effective en matière de sécurité, la Russie et les Etats-Unis doivent se demander s'il existe une base réelle pour cette coopération, a déclaré mercredi à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

MOSCOU, 14 octobre - RIA Novosti. Avant d'engager une coopération effective en matière de sécurité, la Russie et les Etats-Unis doivent se demander s'il existe une base réelle pour cette coopération, a déclaré mercredi à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

Mardi dernier, les chefs de diplomatie russe et américaine se sont rencontrés à Moscou. Cette rencontre avait été précédée de consultations au niveau de leurs adjoints et consacrées, entre autres, à la nouvelle version du projet de bouclier antimissile américain (ABM).

"La partie américaine a réaffirmé sa disposition à coopérer avec la Russie sur ce problème", a affirmé M.Riabkov qui conduisait la délégation russe aux consultations.

Selon lui, "avant de parler de coopération dans le domaine de la défense antimissile, Moscou doit comprendre s'il existe une base politique réelle pour cette coopération".

"Les questions principales auxquelles il faudra trouver une réponse sont les suivantes: portons-nous la même appréciation de la propagation des missiles balistiques dans le monde? A quel point nos évaluations des menaces actuelles coïncident-elles? Pourrons-nous nous entendre sur la nécessité d'épuiser tout l'arsenal de moyens politiques et diplomatiques avant de recourir à la force armée?", a déclaré le vice-ministre.

Il a rappelé que la position russe avait mis de nombreuses années à se former et consistait à promouvoir la coopération multilatérale. "Nous ne passerons à la coopération pratique dans le domaine militaire qu'après avoir formulé en commun les principes politiques de cette coopération", a estimé M.Riabkov, ajoutant que les Américains appliquaient une autre formule. "Ils possèdent un schéma technologique tout fait et nous invitent à l'adopter", a-t-il indiqué.

"C'est précisément ce qui rend notre dialogue si difficile et nous empêche de trouver un dénominateur commun", a constaté le chef adjoint de la diplomatie russe.

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