L'éventuelle utilisation des radars ukrainiens dans l'intérêt du bouclier antimissile US est en cours d'étude, a annoncé jeudi lors d'un point de presse à Kiev l'ambassadeur ukrainien aux Etats-Unis, Oleg Chamchour.
Début octobre, le sous-secrétaire américain à la Défense et ex-ambassadeur US à Moscou, Alexander Vershbow, a déclaré que Washington considérait l'Ukraine comme un pays susceptible d'accueillir un radar dans le cadre de la nouvelle architecture de sa défense antimissile (ABM) en Europe. Le 17 septembre, l'administration US a annoncé l'abandon de ses projets de déploiement d'éléments de l'ABM en République tchèque et en Pologne, en raison de l'absence de l'information prouvant l'existence en Iran de missiles capables d'atteindre des cibles en Europe.
Selon certains analystes, il s'agit d'un geste de bonne volonté envers la Russie qui estime que le programme ABM en Europe de l'Est était dirigé essentiellement contre elle.
"Cette question (de l'utilisation des radars ukrainiens) est au stade du débat préalable", a indiqué le diplomate cité par l'agence ukrainienne UNIAN.
De l'avis de l'ambassadeur, la possibilité de l'engagement de l'Ukraine dans ces processus est parfaitement naturelle et constructive, étant donné le rapprochement constaté entre les Etats-Unis et la Russie sur la question du bouclier antimissile.
Kiev dispose de deux radars ABM, à Sébastopol et dans les Carpates. Avant le 12 février 2008 ils fonctionnaient dans l'intérêt de la Russie mais après la mise en service de radars près de Saint-Pétersbourg et dans le Caucase du Nord la défense russe a renoncé à les louer à l'Ukraine.
