Clinton en Russie: une visite ratée (expert russe)

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La tournée russe de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, les 13 et 14 octobre, n'a pas donné le résultat escompté par Washington dans le volet iranien, a déclaré vendredi à RIA Novosti le directeur général du Centre d'étude de l'Iran contemporain Radjab Safarov.

MOSCOU, 16 octobre - RIA Novosti. La tournée russe de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, les 13 et 14 octobre, n'a pas donné le résultat escompté par Washington dans le volet iranien, a déclaré vendredi à RIA Novosti le directeur général du Centre d'étude de l'Iran contemporain Radjab Safarov.

"La première visite de Mme Clinton en Russie en qualité de secrétaire d'Etat s'est soldée somme toute par un échec. Il n'est pas un secret que la question iranienne a occupé une place primordiale lors de ses négociations avec la partie russe. La chef de la diplomatie américaine cherchait à consolider le succès remporté par Washington dans ce domaine trois semaines plus tôt, au cours du sommet du G20 à Pittsburgh", a affirmé M.Safarov.

Selon lui, le président russe Dmitri Medvedev avait déclaré à Pittsburgh que "dans certains cas, les sanctions étaient inéluctables". Ces paroles ont fourni aux Etats-Unis l'occasion de parler de succès de leur position.

"S'agissant du dossier iranien, Washington a accueilli ce geste de bonne volonté russe comme une nouvelle position de Moscou et n'a rien fait pour encourager l'Iran à chercher une solution mutuellement acceptable à son problème nucléaire", a constaté l'expert.

Il a rappelé que la rencontre, le 1er octobre à Genève, entre l'Iran et les six pays médiateurs avait abouti à une série de résultats positifs: la décision de poursuivre les négociations sur le dossier nucléaire iranien et le consentement de Téhéran à admettre les inspecteurs de l'AIEA au deuxième site iranien d'enrichissement d'uranium. Ces résultats "ont engendré l'espoir d'une solution diplomatique du problème", a souligné l'expert, ajoutant qu'il serait "intempestif de discuter de sanctions tant que les négociations se poursuivaient".

D'après M.Safarov, "le soutien apporté par Moscou aux nouvelles sanctions contre Téhéran entraînerait une dégradation substantielle des relations russo-iraniennes dans tous les domaines. Cette démarche porterait également préjudice aux relations russo-chinoises, car ces sanctions mettraient en danger les intérêts de Pékin qui investit d'énormes ressources dans les gisements iraniens de pétrole".

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