Géorgie-Russie: Moscou prêt au dialogue, Tbilissi hostile (ministre)

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La Géorgie reçoit "des signaux" de Moscou sur sa disposition à relancer le dialogue, mais juge les négociations impossibles, a déclaré vendredi le ministre géorgien des Affaires étrangères Grigol Vachadze à la chaîne nationale Roustavi-2.

TBILISSI, 17 octobre - RIA Novosti. La Géorgie reçoit "des signaux" de Moscou sur sa disposition à relancer le dialogue, mais juge les négociations impossibles, a déclaré vendredi le ministre géorgien des Affaires étrangères Grigol Vachadze à la chaîne nationale Roustavi-2.

"Ils (les Russes) disent qu'ils ne discuteront pas avec le gouvernement géorgien, mais avec le peuple du pays. Toutefois, nous recevons des signaux sur leur disposition à discuter avec nous". Mais "aucun gouvernement géorgien ne lancera le dialogue avec la Russie avant le retour sécuritaire des personnes déplacées et des réfugiés dans leurs foyers (en Abkhazie et en Ossétie du Sud), avant le début de la réhabilitation économique, de l'opération de paix d'envergure et des négociations directes sur l'autonomie (abkhaze et sud-ossète) au sein de la Géorgie", a indiqué le ministre.

La Russie a besoin du dialogue avec la Géorgie uniquement pour pouvoir "annoncer immédiatement à Bruxelles, à Washington et à Londres qu'elle mène des négociations directes avec les Géorgiens et que ce problème est réglé", a estimé M.Vachadze.

"Ceux qui ont décidé de trahir leur Patrie peuvent entamer le dialogue direct, je démissionnerai sur le coup... Je ne permettrai pas de le faire, c'est ce qu'on attend de nous - confirmer le statut octroyé par la Russie à ces territoires occupés", a ajouté le diplomate.

La Russie a reconnu l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud par rapport à la Géorgie après une offensive de Tbilissi en août 2008 contre l'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a détruit Tskhinvali, la capitale, et tué des centaines de civils et des soldats de la paix russes déployés dans cette république autoproclamée. La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure destinée à contraindre la Géorgie à la paix avant de reconnaître le 26 août l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie. Son exemple a par la suite été suivi par le Nicaragua et le Venezuela. Affirmant avoir été "victime d'une provocation russe", la Géorgie a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et proclamé les républiques "territoires occupés".

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