"Occupation" des Kouriles: la position de Tokyo selon un ministre japonais

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Le ministre japonais de la Terre, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme Seiji Maehara a déclaré mardi devant les journalistes à Tokyo que ses propos sur l'"occupation illégale" russe des Kouriles du Sud ne contredisaient pas la position du gouvernement.

TOKYO, 20 octobre - RIA Novosti. Le ministre japonais de la Terre, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme Seiji Maehara a déclaré mardi devant les journalistes à Tokyo que ses propos sur l'"occupation illégale" russe des Kouriles du Sud ne contredisaient pas la position du gouvernement.

"Je n'ai fait que rendre publique la position officielle du gouvernement japonais", a affirmé le ministre qui est, en outre, chargé de l'archipel d'Okinawa et des Territoires du Nord (Kouriles du Sud).

Dans le même temps, M.Maehara a jugé positif "l'établissement de rapports de coopération (avec la Russie) après le règlement du contentieux territorial et la signature d'un traité de paix".

Samedi dernier, M.Maehara a notamment exhorté à revendiquer plus énergiquement la restitution des Kouriles du Sud au Japon.

Le ministère russe des Affaires étrangères (MID) y a réagi mardi, en qualifiant d'"inacceptable, malvenue et sans fondement juridique" cette déclaration du ministre japonais. Selon Moscou, de tels propos contredisent l'aspiration déclarée de Tokyo à un dialogue respectueux sur le problème.

M.Maehara prône la révision de la Constitution du pays et le renforcement de l'alliance militaire USA-Japon. A la différence de l'actuel premier ministre du Japon Yukio Hatoyama, il était un fervent partisan de la guerre en Irak.

Les îles Kouriles, rattachées à l'URSS conformément à des accords internationaux, constituent la pomme de discorde entre Tokyo et Moscou. Tokyo estime que les Kouriles du Sud (Shikotan, Itouroup, Kounachir et Habomai) ont été occupées illégalement par l'Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale et considère leur restitution comme la condition sine qua non de la signature du traité de paix avec la Russie.

Le Japon revendique les "Territoires du Nord", à savoir les Kouriles du Sud, se référant au Traité commercial et frontalier de 1855, document qui reconnaît ces îles comme japonaises.

La Déclaration conjointe de l'URSS et du Japon du 19 octobre 1956 a mis fin à l'état de guerre entre les deux pays mais le traité de paix n'a jamais été signé en raison de divergences sur la délimitation des frontières d'après-guerre.

Le Japon ne cesse d'insister sur l'immuabilité de sa politique quant à la restitution de ces quatre îles, l'opinion japonaise n'admettant pas de compromis sur les Kouriles.

Moscou affirme pour sa part qu'après la Seconde Guerre mondiale, les Kouriles du Sud ont été rattachées à l'Union Soviétique, donc à la Russie en tant que successeur en droits de l'URSS. Selon Moscou, cette démarche a été consacrée par des actes juridiques internationaux appropriés, et la souveraineté russe sur ces territoires ne fait donc aucun doute.

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