"Nous devons entamer des négociations avec la Russie sans préalable ni ultimatum. Or, nous ne savons pas pour le moment ce que la Russie en pense. En optimiste prudent, j'estime que ces négociations vont démarrer", a indiqué M.Nogaïdeli à la radio Echo de Moscou.
Et d'ajouter que les négociations russo-géorgiennes "étaient nécessaires dès aujourd'hui pour éviter avant tout l'éclatement ou la réédition de conflits".
Commentant les déclarations des hommes politiques russes selon lesquels la Russie ne commencerait à normaliser ses relations avec la Géorgie qu'après le départ de l'actuel président géorgien Mikhaïl Saakachvili, l'ex-premier ministre a fait remarquer qu'une telle attitude de Moscou plaçait dans une situation difficile non seulement les autorités, mais aussi l'opposition géorgienne.
"Cela rend beaucoup plus compliqué tout contact avec la Russie. Je suis le premier des leaders politiques à me rendre dans ce pays, ce qui constitue un risque et non le moindre", a ajouté l'opposant.
Quoi qu'il en soit, a souligné M.Nogaïdeli, le changement de pouvoir en Géorgie ne se décidera ni à Washington, ni à Bruxelles, ni à Moscou, mais à Tbilissi.
La Russie a reconnu le 26 août 2008 l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, deux républiques autoproclamées en territoire géorgien, dans la foulée d'une offensive lancée par Tbilissi contre Tskhinvali. La Russie a alors opposé une riposte militaire de grande envergure afin de contraindre la Géorgie à la paix. Tbilissi a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et décrété les républiques "territoires occupés".
Les intérêts russes sur le territoire géorgien sont depuis représentés par une section d'intérêts hébergée par l'ambassade suisse.
