Sanctions contre l'Iran en 2010: tout dépend de la Chine (expert russe)

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Les sanctions internationales visant à amener l'Iran à renoncer à son programme nucléaire peuvent être décrétées dès février 2010, mais tout dépend de la Chine, a estimé Vladimir Evseïev, expert de l'Iran à l'Institut russe de l'économie mondiale et des relations internationales.

Les sanctions internationales visant à amener l'Iran à renoncer à son programme nucléaire peuvent être décrétées dès février 2010, mais tout dépend de la Chine, a estimé mercredi à Moscou Vladimir Evseïev, expert de l'Iran à l'Institut russe de l'économie mondiale et des relations internationales.

"Les sanctions peuvent être introduites dès le mois de février, parce que la présidence libyenne de l'ONU durera jusqu'au 1er février et parce que l'Iran a un mois - jusqu'à la fin de 2009 (pour satisfaire les exigences de l'Agence internationale de l'énergie atomique). Mais les sanctions ne sont possibles que si la Chine n'y oppose pas son veto. Tout dépend de la Chine", a indiqué M.Evseïev à RIA Novosti.

Il y a plusieurs moyens d'obliger Téhéran à faire des concessions - réduire les livraisons d'hydrocarbures vers l'Iran ou renoncer à l'assurance des frets en provenance et à destination de ce pays ce qui entraverait ses échanges commerciaux, selon l'expert. Mais ces mesures dépendent aussi de la Chine, ainsi que des milieux d'affaires de l'UE qui s'y opposent.

Mardi, la chambre des représentants du Congrès américain a adopté un projet de loi limitant les exportations d'essence vers l'Iran. Les Etats-Unis "oeuvrent depuis longtemps pour obtenir la réduction des livraisons d'hydrocarbures à Téhéran, ils ont notamment cessé de vendre de l'essence à deux sociétés - indienne et britannique - qui fournissaient de l'essence en Iran. Cela a réduit de 40% les exportations d'essence vers l'Iran, mais les sociétés chinoises ont complètement comblé ce déficit", a rappelé le chercheur.

Certains pays soutiennent l'idée d'interdire l'assurance des cargaisons, "c'est plus sérieux" comme mesure et cela portera un coup plus dur à l'Iran. "Mais cela dépend aussi de la Chine qui a récemment demandé de reporter les négociations à six. Pékin analyse la situation, il ne souhaite pas réduire sa présence sur le marché iranien et c'est une question tant politique qu'économique pour la Chine", explique l'expert. Qui plus est, "les milieux d'affaires des pays européens sont hostiles" à l'introduction de ces restrictions bien que des dirigeants de l'UE y soient prêts, a ajouté l'expert.

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