Un Etat palestinien pourrait voir le jour d'ici deux ans (Ashton)

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Des négociations de paix au Proche-Orient peuvent déboucher sur la création d'un Etat palestinien viable et indépendant en l'espace de deux ans, a estimé la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

Des négociations de paix au Proche-Orient peuvent déboucher sur la création d'un Etat palestinien viable et indépendant en l'espace de deux ans, a estimé lundi à Bruxelles la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton.

"Nous appelons les gouvernements des pays de la région à soutenir publiquement la reprise des négociations bilatérales (palestino-israéliennes)", a déclaré Mme Ashton devant les journalistes à l'issue d'une rencontre des chefs de diplomatie des 27 pays de l'Union européenne. 

Tony Blair, envoyé spécial du Quartette de médiateurs internationaux (Russie, Etats-Unis, UE et Onu) pour le règlement au Proche-Orient, a participé à cette rencontre bruxelloise.

Les pays européens ont fait le point "sur la façon de faire avancer les pourparlers indirects" israélo-palestiniens et la façon de soutenir les efforts américains.

Le Quartette a récemment adopté à Moscou une résolution condamnant le projet israélien de nouvelles constructions à Jérusalem-Est et a appelé Israël et les Palestiniens à reprendre les négociations de paix pour trouver un accord débouchant sur la création d'un Etat palestinien d'ici deux ans.

Les Palestiniens ont salué ce document, alors que les Israéliens l'ont soumis à une critique sévère.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a vivement critiqué le Quartette pour ses tentatives d'imposer artificiellement un règlement et un calendrier irréaliste.

Il a déploré que de telles déclarations ne fassent que renforcer dans le camp palestinien l'impression fausse qu'il peut aboutir à ses fins en évitant, sous toutes sortes de prétextes, la négociation directe avec Israël.

"Cela ne fait qu'éloigner les perspectives de paix", a affirmé M.Lieberman.

Le processus de paix est au point mort depuis plus d'un an en dépit des efforts de la communauté internationale, Etats-Unis en tête, visant à le relancer. Le contentieux de la colonisation constitue la principale pierre d'achoppement à la reprise des négociations.

Les Palestiniens conditionnent leur retour à la table des négociations à un arrêt total de l'extension des implantations juives en Cisjordanie (dont Jérusalem-Est annexée en juin 1967).

Israël s'y refuse, ne proposant qu'un gel partiel de la construction. Le gouvernement de l'Etat hébreu, dirigé par Benjamin Netanyahu, insiste sur la reprise sans préalable du dialogue avec les Palestiniens, mais ne propose qu'une suspension temporaire et partielle de la colonisation.

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