L'Otan critique la doctrine militaire russe "déconnectée de la réalité"

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Au lieu de considérer l'Otan comme son allié dans la lutte contre les dangers communs, la Russie, déconnectée de la réalité, persiste à voir dans l'Alliance la principale menace à sa sécurité, a déclaré le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.

Au lieu de considérer l'Otan comme son allié dans la lutte contre les dangers communs, la Russie, déconnectée de la réalité, persiste à voir dans l'Alliance la principale menace à sa sécurité, a déclaré vendredi à Tallinn le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.

"Nous avons discuté de différents aspects des relations avec la Russie, y compris de la doctrine militaire russe. A mon sens, elle ne reflète pas le monde réel. Le document affirme notamment que l'Otan constitue la principale menace pour la sécurité de la Russie, mais cela ne correspond pas à la réalité", a indiqué M.Rasmussen lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre informelle des chefs de diplomatie des pays de l'Alliance.

Le secrétaire général de l'Otan a appelé la Russie à renoncer à la rhétorique de guerre froide et à coopérer avec l'Alliance sur les questions d'intérêt mutuel, notamment sur  l'Afghanistan, dans la répression du narcotrafic, sur le contrôle des armements nucléaires et conventionnels, dans la lutte contre la piraterie au large de la Somalie et dans la mise au point d'un bouclier antimissile en Europe.

Dans le même temps, l'Otan ne transigera pas sur certains points, notamment son élargissement et sa coopération avec les voisins de la Russie.

M.Rasmussen a admis des désaccords entre l'Otan et la Russie, en particulier au sujet de la Géorgie.

"Nous insistons sur son intégrité territoriale et sur sa souveraineté. En outre, nous réaffirmons que la porte de l'Otan restera ouverte à l'avenir", a souligné le secrétaire général de l'Alliance.

Début février, le Kremlin a publié une nouvelle doctrine militaire qui place l'Otan en tête des menaces pesant sur la sécurité de la Russie, qui critique régulièrement la tendance de l'Alliance à se poser en "gendarme mondial". Le document dénonce le rapprochement des frontières russes "de l'infrastructure militaire des pays membres de l'Otan, notamment par la voie de l'élargissement du bloc". 

Tenue à Tallinn du 22 au 23 avril, la rencontre ministérielle de l'Otan a réuni aussi les délégations des 45 pays membres de la Force internationale d'assistance à la sécurité en Afghanistan (ISAF). Plus de 500 personnes participaient à la rencontre.

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