RsF épingle Kadyrov pour atteintes à la liberté de la presse: un avis partial

La décision de l'ONG Reporters sans frontières (RsF) de porter le président tchétchène Ramzan Kadyrov sur la liste des prédateurs de la liberté de la presse n'est pas objective et ne correspond pas à la réalité, a déclaré mardi son porte-parole Alvi Karimov.

"Nous considérons cette décision de RsF comme partiale et n'ayant rien à voir avec la réalité. Nous sommes prêts au dialogue avec les auteurs de la liste en question, nous sommes disposés à écouter leur arguments et à leur exposer les nôtres", a indiqué devant les journalistes à Grozny M.Karimov.

Et d'ajouter que les journalistes des plus influents médias du monde n'ignorent pas que Ramzan Kadyrov figure parmi les hommes politiques les plus accessibles pour la presse.

"L'année dernière, il a accordé des interviews à pratiquement toutes les grandes compagnies de télévision, à tous les grands journaux et revues de l'Europe, de l'Amérique et de l'Asie. (…) Les questions ne sont jamais triées, ce qui prouve que M.Kadyrov est disposé à coopérer avec la presse et est ouvert à une critique constructive", a souligné le porte-parole du président tchétchène.

L'organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières (RsF) a publié lundi dernier son rapport annuel sur les atteintes à la liberté de la presse dans le monde. L'ONG épingle une quarantaine de chefs d'Etat, d'hommes politiques, de personnalités religieuses et de représentants des autorités militaires. La Russie est représentée sur cette liste par le premier ministre Vladimir Poutine et le président tchétchène Ramzan Kadyrov.

RsF a sans doute voulu ainsi célébrer, à sa manière, le 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse.