Affaire Kononov: la CEDH donne raison aux falsificateurs de l'histoire (diplomate)

S'abonner
La décision de la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) portant sur l'affaire de l'ancien combattant soviétique Vassili Kononov est une démarche visant à falsifier les résultats de la Seconde Guerre mondiale, a déclaré le délégué permanent de la Russie auprès de l'UE Vladimir Tchijov.

La décision de la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) portant sur l'affaire de l'ancien combattant soviétique Vassili Kononov est une démarche visant à falsifier les résultats de la Seconde Guerre mondiale, a déclaré le délégué permanent de la Russie auprès de l'UE Vladimir Tchijov.

Le 24 juillet 2008, la Grande chambre a révoqué la décision de la Petite chambre (première instance de la CEDH) qui qualifiait d'illégitime la condamnation de M.Kononov pour meurtre de civils. Ce faisant, la Cour européenne de Strasbourg a donné raison à la Lettonie qui avait précédemment condamné l'ancien combattant contre le nazisme.

"Ce thème sera nécessairement évoqué lors de notre dialogue avec l'Union européenne à tous les niveaux. Bien que la CEDH ne relève pas de l'UE, mais du Conseil de l'Europe, cette tendance ne manque pas de nous inquiéter", a affirmé M.Tchijov lors d'un duplex télévisé Moscou-Bruxelles organisé à RIA Novosti.

"Ce qui inquiète le plus, c'est l'interprétation donnée à ce cas. Selon cette interprétation, Kononov et ses «semblables» n'échapperont pas au châtiment mérité. Mais qui sont ses semblables? Ce sont les résistants qui ont combattu l'Allemagne nazie", a estimé le diplomate russe.

Et de conclure: "Il s'agit d'une nouvelle action visant à falsifier les événements de la Seconde Guerre mondiale".

En août 1998, l'ancien combattant soviétique a été condamné par un tribunal letton pour avoir participé à des "actes de génocide" en Lettonie durant la guerre de 1939-1945. M.Kononov, qui dirigeait alors un détachement de résistants, affirme avoir exécuté une sentence d'un tribunal de la Résistance: ses hommes ont passé par les armes un groupe de collaborationnistes coupables d'avoir aidé les nazis à massacrer des résistants.

Libéré en avril 2000, l'ancien combattant a saisi, en 2004, la Cour européenne des droits de l'homme, après avoir épuisé tous les recours en Lettonie.

La Cour lui a donné raison et condamné la Lettonie à lui verser 30.000 euros d'indemnités pour emprisonnement illicite. Riga a interjeté un pourvoi en appel et obtenu gain de cause.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала