L'Iran "étonné" par le soutien russe aux sanctions (diplomate)

© RIA Novosti . Alexandre Yuriev Téhéran
Téhéran - Sputnik Afrique
S'abonner
L'Iran est étonné de voir la Russie soutenir les nouvelles sanctions contre Téhéran au lendemain de la conclusion d'un accord sur l'échange uranium iranien avec la Turquie et le Brésil, a déclaré l'ambassadeur d'Iran à Moscou Sayed Mahmoud Reza Sajjadi.

L'Iran est étonné de voir la Russie soutenir les nouvelles sanctions contre Téhéran au lendemain de la conclusion d'un accord sur l'échange uranium iranien avec la Turquie et le Brésil, a déclaré mardi l'ambassadeur d'Iran à Moscou Sayed Mahmoud Reza Sajjadi lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.

Il y a tout juste un mois, les six pays médiateurs [sur le dossier nucléaire iranien] souhaitaient nous voir accepter la proposition d'échanger notre uranium. Maintenant que nous y avons consenti, nous sommes étonnés d'entendre de nouveau parler de sanctions", a-t-il affirmé.

Le 17 mai, les représentants de l'Iran, de la Turquie et du Brésil ont signé à Téhéran un accord tripartite prévoyant un échange d'uranium faiblement enrichi contre du combustible enrichi à 20%. Aux termes de l'accord, cet échange doit avoir lieu sur le territoire turc.

Selon l'ambassadeur, la décision de Moscou de soutenir les sanctions préconisées par les Etats-Unis peut s'expliquer par le fait que la partie russe disposait d'informations incomplètes ou erronées sur la teneur de l'accord de Téhéran. Il est persuadé qu'un dialogue bilatéral suffirait à élucider la situation. Cependant, a ajouté le diplomate, l'Iran était prêt à accueillir les systèmes anti-aériens russes S-300 (code OTAN: SA-20 Gargoyles) conformément au contrat signé avec Moscou.

M.Reza Sajjadi a espéré que la Russie parviendrait à convaincre ses partenaires du "groupe des six" de renoncer aux sanctions et remplirait ses engagements portant sur la livraison des missiles sol-air.

vente d'armes rapporte des dividendes économiques et politiques à la Russie, alors que le non-respect de ses engagements lui ôterait cet avantage", a-t-il estimé.

En décembre 2005, Téhéran et Moscou ont signé un contrat de livraison de cinq systèmes de missiles S-300. Ce contrat n'a pas été complètement exécuté jusqu'à présent en raison de la protestation de Washington contre la vente d'armes à l'Iran. D'après les médias, les rampes de lancement des systèmes S-300 ont été fournies à la partie iranienne, mais pas les missiles eux-mêmes.

Lors de la conférence de presse à RIA Novosti, l'ambassadeur iranien a également évoqué le désir de son pays d'adhérer à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Selon lui, ce partenariat profiterait à la fois à l'Iran et à l'OCS, les deux parties ayant une grande influence dans la région.

Ce désir va à l'encontre de la procédure d'admission de nouveaux membres au sein de l'OCS. Adoptée le 22 mai dernier à Tachkent par les ministres des Affaires étrangères des Etats fondateurs de cette organisation, cette procédure interdit à un pays sanctionné par l'ONU de devenir membre de l'OCS.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала