Moscou ne comprend pas les paramètres du jumelage des systèmes de défense antimissile (ABM) russe et américain récemment proposé par Washington, a annoncé lundi aux journalistes le représentant permanent de Russie auprès de l'OTAN Dmitri Rogozine.
Présentant la doctrine nucléaire des Etats-Unis en avril dernier, la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a fait savoir que Washington comptait poursuivre le dialogue avec Moscou sur l'ABM. Elle a alors souligné que les Etats-Unis "s'efforceraient de concevoir avec la Russie une position commune sur le bouclier antimissile".
"Quant à l'intégration des systèmes stratégiques ABM, nous voyons mal de quoi il s'agit. L'information que les Etats-Unis nous fournissent est insuffisante. Nous ignorons les buts et les intentions de la partie américaine. Nous ne connaissons ni les caractéristiques du bouclier antimissile qu'elle cherche à déployer ni les zones de son déploiement", a-t-il affirmé.
Sous la présidence de George W.Bush, les Etats-Unis ont décidé d'implanter des missiles intercepteurs en Pologne et un radar en République tchèque sous prétexte de contrer la menace balistique émanant d'Iran. Moscou a jugé que ces intentions constituaient une menace pour son potentiel stratégique.
Le président actuel Barack Obama a suspendu la réalisation de ce projet, sans y renoncer définitivement. Cette attitude a provoqué l'ire de Moscou. Selon les informations publiées en février dernier, la Roumanie et la Bulgarie ont entamé des négociations avec Washington sur un déploiement éventuel d'éléments un bouclier antimissile américain sur leur territoire.
Défense antimissile: l'intégration russo-américaine laisse Moscou sceptique
16:20 12.07.2010 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
© RIA Novosti . Michail Fomichev / Accéder à la base multimédiaLe représentant permanent de Russie auprès de l'OTAN Dmitri Rogozine
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Moscou ne comprend pas les paramètres du jumelage des systèmes de défense antimissile (ABM) russe et américain récemment proposé par Washington, a annoncé lundi aux journalistes le représentant permanent de Russie auprès de l'OTAN Dmitri Rogozine.