La publication de l'acte d'accusation pour le meurtre de l'ex-premier ministre libanais Rafic Hariri pourrait entraîner une catastrophe pour le Liban, a déclaré mardi le président syrien Bachar el-Assad dans une interview donnée au journal saoudien Al-Hayat.
"Cette démarche peut conduire à la destruction du pays", a annoncé le chef de l'Etat syrien. Selon lui, il s'agit d'"un crime national, commis dans un pays divisé au plan confessionnel ". Dans ce contexte, la publication de l'acte d'accusation est susceptible de "plonger le Liban dans le chaos, ce qui deviendrait une catastrophe pour nous tous".
Les informations selon lesquelles le Tribunal spécial pour le Liban est sur le point de rendre public l'acte d'accusation visant l'assassinat de Rafic Hariri ont provoqué une montée des tensions politiques au Liban.
On estime qu'une accusation portée contre les membres du mouvement chiite du Hezbollah pourrait déclencher des heurts entre chiites et sunnites, dont Rafic Hariri était leader.
Le président syrien a également nié l'existence d'un conflit entre lui et le premier ministre libanais actuel Saad Hariri, fils de l'ancien chef du gouvernement, estimant que ce dernier était "le seul capable de dépasser la situation actuelle au Liban".