Tarek Aziz condamné à mort: un "règlement de comptes" (sénateur russe)

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La condamnation à mort de l'ancien vice-premier ministre irakien Tarek Aziz est un règlement de comptes entre différentes factions, a estimé le sénateur russe Mikhaïl Marguelov.

La condamnation à mort de l'ancien vice-premier ministre irakien Tarek Aziz est un règlement de comptes entre différentes factions, a estimé mercredi Mikhaïl Marguelov, chef de la Commission des Affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

"Ce qui s'est passé en Irak, c'est l'élimination d'un témoin et un règlement de comptes entre différentes factions religieuses, et cela n'a rien à voir avec le triomphe de la justice", a déclaré le sénateur indigné dans un entretien avec RIA Novosti.

Mardi, la Cour suprême irakienne a condamné à mort par pendaison M.Aziz pour son rôle dans la persécution des chiites en 1999.

"Tarek Aziz, 74 ans, est un vieillard gravement malade… En tant qu'adversaire de la peine capitale, je suis persuadé que rien ne peut justifier sa condamnation à mort", a indiqué M.Marguelov.

Selon le sénateur, l'actuel régime irakien ne se distingue en fait que très peu de l'ancien du point de vue des méthodes de lutte contre ses adversaires politiques.

Et d'ajouter qu'à force d'avoir été, pendant de longues années, un personnage clé de la direction irakienne sous Saddam Hussein, M.Aziz pourrait être un témoin extrêmement précieux pour le régime en place.

"Tout indique cependant que cela n'intéresse guère les autorités irakiennes d'aujourd'hui", a constaté M.Marguelov.

Persuadé ne pas être impliqué dans les crimes de Saddam Hussein, M.Aziz s'est rendu de son plein gré au commandement américain peu après l'invasion de l'Irak en avril 2003.

En 2009, la Haute Cour pénale d'Irak l'avait condamné à sept ans de prison pour son rôle dans les exactions contre les Kurdes dans les années 1980. Il était aussi accusé d'avoir fait exécuter 42 marchands coupables de la flambée des prix des denrées alimentaires au début des années 1990, au plus fort du blocus économique de l'Irak.

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