Les aiguilleurs du ciel n'avaient pas le droit d'interdire l'atterrissage de l'avion présidentiel polonais qui s'est écrasé le 10 avril dernier dans la région de Smolensk, faisant 96 morts, dont le président Lech Kaczynski, a déclaré jeudi à Moscou le ministre russe des Transports Igor Levitine.
"Je suis quelque peu étonné par les déclarations selon lesquelles les contrôleurs aériens auraient dû interdire l'atterrissage. On a déclaré et prouvé à maintes reprises que les décisions sur le décollage et l'atterrissage incombent, selon les règles en vigueur, au commandant d'un vol international spécial", a indiqué le ministre devant les journalistes.
Commentant la présentation du rapport final de l'enquête sur le crash, le ministre polonais de l'Intérieur, Jerzy Miller, a estimé mercredi soir que les aiguilleurs du ciel russes auraient dû interdire au Tupolev Tu-154 du président Kaczynski de se poser à Smolensk.
Après la publication du rapport, le coordinateur polonais en charge de l'enquête, Edmund Klich, a cité plusieurs fragments d'une conversation entre les aiguilleurs du ciel dans la tour de contrôle et déploré le manque d'informations sur les échanges entre les contrôleurs aériens qui auraient reçu une recommandation d'autoriser l'atterrissage.
"J'ai étudié ce dossier et je peux aussi citer une phrase clé relative à l'atterrissage de l'avion: "C'est la décision de l'avion international N°1"", a dit le ministre russe.