Kosovo/trafic d'organes: l'EULEX interrogera un chirurgien turc (journal)

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Les procureurs de la Mission de police et de justice de l'UE au Kosovo (EULEX) Jonathan Ratel et Guido Estreich interrogeront prochainement à Istanbul le médecin turc Yusuf Sönmez soupçonné de trafic d'organes humains au Kosovo, a annoncé dimanche le quotidien Vecernje Novosti paraissant à Belgrade.

Les procureurs de la Mission de police et de justice de l'UE au Kosovo (EULEX) Jonathan Ratel et Guido Estreich interrogeront prochainement à Istanbul le médecin turc Yusuf Sönmez soupçonné de trafic d'organes humains au Kosovo, a annoncé dimanche le quotidien Vecernje Novosti paraissant à Belgrade.

M. Sönmez figure parmi les neuf personnes soupçonnées d'avoir commis ces crimes à Pristina. Interpellé en vertu d'une accusation de trafic d'organes et de transplantations illicites en Azerbaïdjan et au Kosovo, il a été libéré mercredi sous caution par un tribunal d'Istanbul.

Soutenues par les Etats-Unis et certains pays membres de l'UE, les autorités albanaises du Kosovo ont unilatéralement proclamé le 17 février 2008 l'indépendance de cette province serbe. En décembre 2008, l'EULEX s'est chargée de protéger l'ordre légal sur tout le territoire de la province sécessionniste.

Selon le quotidien de Belgrade, les procureurs de l'EULEX ont transmis à leurs collègues turcs "trois boîtes de documents" attestant la culpabilité de Yusuf Sönmez surnommé par les médias mondiaux "docteur Frankenstein".

"Ces documents doivent convaincre la justice turque que Sönmez était le principal chirurgien dans le groupe qui attirait des personnes démunies de Turquie, du Kazakhstan, de Moldavie et d'Azerbaïdjan dans la clinique Medicus à Pristina", rapporte le Vecernje Novosti.

M. Sönmez s'est déclaré prêt à rencontrer les procureurs de l'EULEX, mais il a catégoriquement refusé de se rendre au Kosovo.

"Je leur dirai tout ce que je sais. J'ai été au Kosovo, j'y ai effectué des opérations chirurgicales, mais je n'ai jamais pratiqué de trafic illicite", a-t-il dit.

L'attention des médias pour les activités du chirurgien turc s'est accrue sur fond de scandale international autour d'un rapport du parlementaire suisse Dick Marty. Le rapport accuse le premier ministre kosovar Hashim Thaçi d'avoir dirigé à la fin des années 1990 un groupe criminel qui perpétrait des meurtres commandités, des enlèvements de personnes et le trafic d'organes humains.

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