La Commission européenne (CE) est prête à enquêter sur les accusations portées contre tout homme politique soupçonné d'être lié à des réseaux criminels, y compris le premier ministre kosovar Hashim Thaçi, si des éléments de preuve sont fournis, a déclaré mercredi une porte-parole de la CE.
Lundi 24 janvier, le journal britannique The Guardian a publié un article citant les documents confidentiels de l'OTAN dans lesquels M.Thaçi était qualifié de gros bonnet du crime organisé. Selon les documents publiés, les Etats-Unis ainsi que d'autres pays occidentaux étaient au courant des activités criminelles de Hashim Thaçi depuis longtemps.
Le 25 janvier, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a examiné le rapport du député suisse Dick Marty sur le trafic d'organes au Kosovo et la possible implication du premier ministre kosovar dans un réseau criminel spécialisé dans la vente d'organes. Au terme des délibérations, les parlementaires européens ont voté pour le lancement d'une enquête internationale sur l'affaire.
Selon le rapport de M.Marty, dont les extraits ont été publiés le 14 décembre dernier par les médias européens, Hashim Thaçi a été le chef d'un réseau criminel responsable d'un trafic d'organes prélevés sur des prisonniers serbes.
