De 120 à 160 haut fonctionnaires biélorusses, avec le président Alexandre Loukachenko à leur tête, sont visés par les sanctions européennes dont l'introduction sera votée le 31 janvier par les chefs de la diplomatie 27 pays membres de l'UE, rapportent vendredi les médias occidentaux.
Afin de protester contre la répression de l'opposition, l'Europe a proposé d'introduire des sanctions contre Minsk qui prévoient de frapper d'interdiction de séjour les hauts fonctionnaires, les magistrats et les agents des services de sécurité biélorusses responsables de la falsification du scrutin présidentiel et de la persécution des opposants, ainsi que de geler leurs avoirs dans les pays de l'UE.
Le projet de résolution invite également le Conseil de l'UE, la Commission européenne et la chef de la diplomatie communautaire, Catherine Ashton, à décréter des sanctions économiques contre la Biélorussie et à bloquer l'aide octroyée au pays par le Fonds monétaire international et les institutions financières européennes.
Le 19 décembre, au terme de l'élection présidentielle biélorusse, les représentants de l'opposition se sont rassemblés à Minsk pour dénoncer la réélection du président sortant, Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994. Les forces de l'ordre ont interpellé des centaines de manifestants, dont des candidats à la présidence, ce qui a été vivement condamné par l'Union européenne.
L'UE avait déjà utilisé l'arme des visas contre le président Loukachenko et des sanctions économiques contre la Biélorussie à la suite du scrutin présidentiel de 2006.
