Les manifestations violentes qui secouent l'Egypte depuis le 25 janvier plongent leurs racines dans le chômage, la misère, les inégalités de développement et la restriction des libertés fondamentales, estime le directeur général de l'Organisation internationale du Travail (OIT), Juan Somavia.
"Depuis de nombreuses années, l'OIT dénonce l'ampleur du déficit de travail décent en Egypte et dans d'autres pays de la région, où le chômage, le sous-emploi et le travail informel demeurent parmi les plus élevés au monde", lit-on dans une déclaration de M.Somavia mise en ligne jeudi sur le site de l'Organisation internationale du Travail.
Il souligne que "l'incapacité à gérer efficacement cette situation, avec toutes ses répercussions en termes de pauvreté et d'inégalités de développement, ainsi que les entraves à l'exercice des libertés fondamentales, ont déclenché ce déferlement historique de revendications populaires".
Le directeur général de l'OIT constate que ces "mobilisations d'ampleur nationale" ont conduit à instituer la Fédération égyptienne des syndicats indépendants qui a réclamé "la création d'emplois, l'instauration d'un salaire minimum, d'une protection sociale et de la liberté syndicale".