La santé de Hosni Moubarak, qui a quitté le pouvoir le 11 février après 18 jours de troubles, continue de s'aggraver, a annoncé mardi le journal Al-Masry Al-Youm, citant des sources proches de l'ex-président.
Le journal souligne que le leader déchu a déjà refusé les propositions d'asile faites par quatre pays arabes.
"Je ne mourrai que sur le sol égyptien", a déclaré M. Moubarak. Le raïs reste actuellement dans sa résidence de Charm El-Cheikh en compagnie de son fils cadet Alaa. L'ex-leader est suivi par des médecins qui cherchent à stabiliser son état de santé, qui s'est détérioré suite aux récents événements égyptiens.
D'après les données officielles, l'ex-président s'est rendu en Allemagne en 2010 pour subir une opération de la vésicule biliaire. Mais selon des sources médicales, citées par Al-Masry Al-Youm, M. Moubarak a en réalité subi une ablation d'une tumeur du pancréas, après laquelle il devait prendre des remèdes préventifs et repasser un examen médical en Allemagne. Néanmoins, il refuse actuellement de prendre des médicaments ou de partir pour se faire soigner à l'étranger, annonçant qu'il ne quitterait pas le pays qu'il "avait servi pendant 60 ans".
Le 18 février, une action baptisée "Excusez-nous, monsieur le président" qui réunira des centaines de participants, se tiendra au Caire. Cette action a été ironiquement organisée à l'aide du réseau social Facebook, tout comme les troubles, qui avaient mené à la démission du raïs.
