La création du bouclier antimissile (ABM) européen doit tenir compte des intérêts des pays de la CEI, dont l'Ukraine et la Biélorussie, a déclaré vendredi le directeur du Centre d'analyse du commerce mondial d'armes, Igor Korotchenko, lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.
"Il est extrêmement important que l'ABM européen couvre non seulement l'Europe de l'ouest, mais qu'il tienne aussi compte des intérêts dans ce domaine de plusieurs pays de la CEI, notamment l'Ukraine, la Biélorussie, le Kazakhstan et l'Arménie", a-t-il indiqué.
D'après le responsable, la Biélorussie renforce progressivement ses systèmes de défense antiaérienne et antimissile, alors que l'Ukraine se trouve encore "en marge de ce processus".
Cette dernière devrait se réarmer avec des systèmes russes S-300 PM2, qui équiperont bientôt le Kazakhstan, a poursuivi M. Korotchenko.
D'après l'expert, les pays de la Communauté, notamment l'Arménie, doivent renforcer leurs systèmes antiaériens dans le but de créer un système ABM unifié avec les pays de la CEI.
L'idée d'engager la coopération visant à créer un bouclier antimissile européen a été formulée en novembre 2010 lors du sommet Russie-OTAN à Lisbonne.
L'Alliance insiste sur la mise en place de deux systèmes indépendants mais coordonnés: l'un russe, l'autre otanien. Moscou propose pour sa part de créer un système indivisible intégrant les dispositifs des deux parties.