Les troubles qui agitent la Syrie sont dirigés par des forces étrangères et se distinguent de ceux récemment vécus par plusieurs autres pays arabes, a annoncé vendredi le chargé d'affaires ad intérim de la Syrie en Russie, Souleimane Abou Diab.
"Je m'abstiendrai de comparer les troubles en Syrie aux événements qui ont eu lieu en Egypte et en Tunisie. La situation en Syrie est bien différente de celle en Egypte", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à RIA Novosti, avant d'ajouter que le peuple Syrien, opposition comprise, étaient fiers de la politique extérieure menée par les autorités actuelles.
Selon lui, il est clair qu'il s'agit d'un complot. "Quant au peuple syrien, ces derniers jours quelque 7 millions de Syriens sont descendus dans les rues pour soutenir le président, la politique et les réformes", a ajouté M.Abou Diab.
Lancées le 18 mars dernier dans la ville de Deraa dans sud de la Syrie, les émeutes populaires visant à obtenir des réformes politiques et économiques se sont propagées à plusieurs villes du pays, notamment sur Lattaquié (ouest). Des accrochages entre les forces de l'ordre et les manifestants ont fait une cinquantaine de morts.
Pour calmer le mécontentement populaire, les autorités ont annoncé le début des réformes politiques et économiques dans le pays. Elles ont notamment promis d'annuler la loi sur l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et de mettre en place les mécanismes de lutte efficace contre la corruption. Samedi dernier, les responsables syriens ont libéré plus de 260 détenus politiques. Le 29 mars le gouvernement syrien a démissionné.
Selon le président syrien, Bachar el-Assad le pays fait face à un "vaste complot" dont le but de est de "détruire la Syrie et d'écarter les derniers obstacles qui empêchent la réalisation des projets israéliens".
