Libye: Paris presse les parties de négocier

S'abonner
Redoutant l'enlisement du conflit libyen, la diplomatie française exhorte les parties à instaurer un dialogue politique auquel prendront part les Nations unies, a annoncé mercredi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, sur l'antenne de France Info.

Redoutant l'enlisement du conflit libyen, la diplomatie française exhorte les parties à instaurer un dialogue politique auquel prendront part les Nations unies, a annoncé mercredi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, sur l'antenne de France Info.

"Sur le terrain, la situation militaire est confuse et indécise et le risque d'enlisement existe. (…) Grâce à l'intervention de la France, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne dans un premier temps l'essentiel des avions, des hélicoptères et des blindés de Kadhafi ont été détruits. Aujourd'hui (le leader libyen, ndlr) agit avec des pick-up et des petits camions sur lesquels il y a quelques troupes armées de mitrailleuses et c'est beaucoup plus difficile à localiser", a indiqué le chef de la diplomatie française.

Mardi la rébellion libyenne a reproché aux forces de l'Alliance leur inefficacité et menacé de se plaindre auprès du Conseil de sécurité de l'Onu de l'insuffisance de l'aide militaire.

"Nous allons en parler avec les responsables de l'Otan. Nous soutenons de toutes nos forces le Conseil national de transition mais il faut aussi qu'il s'organise et finalement sur le terrain, tout dépendra d'eux", a poursuivi M.Juppé.

Selon le ministre, il est temps de "passer à la phase politique", dans ce but le "groupe de contact" se réunira la semaine prochaine à Doha.

"Il faut pousser la solution politique, c'est-à-dire, des discussions entre le Conseil national de transition, mais aussi ceux qui ont bien compris qu'il n'y avait pas d'avenir pour Kadhafi", a conclu le responsable français.

Lancée mi-février, la contestation contre le régime Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, a dégénéré en confrontation armée entre troupes gouvernementales et rebelles faisant des milliers de victimes parmi les civils.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 17 mars une résolution autorisant le recours à la force pour protéger les civils libyens. L'opération internationale a débuté le 19 mars, en associant les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, le Canada, l'Italie, l'Espagne, le Danemark et d'autres pays. Le 31 mars, l'OTAN a officiellement pris le commandement des opérations en Libye.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала