La France et l'Italie ont envoyé à la Commission européenne des propositions visant à modifier les accords de Schengen, a déclaré mardi à Rome le président français, Nicolas Sarkozy.
"Nous voulons que Schengen vive mais pour que Schengen vive, Schengen doit être réformé", a indiqué M.Sarkozy lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre italien, Silvio Berlusconi.
Selon ce dernier, l'Italie et la France ont signé une déclaration commune visant à contrer l'immigration clandestine. Ni Rome, ni Paris ne cherchent à annuler le traité de Schengen, mais prônent une modification temporaire de ses dispositions afin de renforcer le contrôle des flux d'immigrés clandestins en Europe, a indiqué M.Berlusconi.
L'Italie fait face à un afflux massif de réfugiés issus des pays nord-africains embrasés par une vague de contestations populaires. Au total, quelque 22.000 Tunisiens sont déjà arrivés en Italie. En début avril, le gouvernement italien a autorisé l'octroi de permis de séjour temporaire aux immigrés tunisiens, leur permettant ainsi de circuler dans tout l'espace Schengen. Cette démarche avait suscité les protestations de Paris, la France étant une destination privilégiée des migrants.
