L'abrogation de l'accord de Schengen est impossible, a déclaré mardi devant les journalistes à Bruxelles un porte-parole de la Commission européenne, Olivier Bailly, sur fonds d'aggravation des relations entre Paris et Rome, face à l'afflux d'immigrés.
Comme l'a fait remarquer M.Bailly, l'accord de Schengen fait partie de la base règlementaire de l'Union européenne, et il faudrait sortir de l'UE pour l'abroger.
Suite à la révolution "de jasmin" en Tunisie, l'Europe est confrontée à un afflux massif de réfugiés francophones. Quelque 22.000 Tunisiens ont déjà débarqué en Italie, d'où la plupart se proposent de gagner la France où réside une nombreuse diaspora tunisienne.
L'Italie avait décidé d'octroyer des permis de séjour de 6 mois aux plus de 20.000 Tunisiens arrivés sur ses côtes depuis janvier, pour qu'ils puissent rejoindre "amis et parents" en France et ailleurs en Europe.
Mais Paris a récemment décidé de suspendre la circulation des trains depuis la ville italienne de Vintimille, estimant qu'un train avec à bord des immigrés tunisiens posait un risque de désordre public.
La France a en outre annoncé qu'elle voulait une réforme de l'accord de Schengen de libre-circulation des personnes en Europe,
Paris veut doter Schengen d'un "frein de secours en cas de crise majeure" et pouvoir rétablir les contrôles aux frontières intérieures en cas d'afflux massif de migrants aux portes de l'UE, a déclaré samedi dernier le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez.
Schengen compte 26 membres: 22 membres de l'UE et la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande.
Sur les cinq pays de l'UE restés hors Schengen, seuls le Royaume-Uni et l'Irlande, deux îles, refusent d'adhérer. Les trois autres - Bulgarie, Roumanie et Chypre - intégreront l'espace une fois qu'ils auront rempli les conditions requises.
