Le sang des "martyrs" n'a pas coulé en vain le jour de la Nakba, car il a été versé au nom de la liberté du peuple palestinien, a déclaré dimanche soir le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans son intervention télévisée adressée au peuple palestinien.
"Actuellement, nous croyons davantage que notre Etat existera un jour, le monde entier soutenant l'objectif auquel nous aspirons, qui est de faire cesser l'occupation israélienne de nos territoires débutée en 1967, de créer un Etat souverain avec Jérusalem est pour capitale et de résoudre le problème de réfugiés palestiniens sur la base de la résolution 194 de l'Onu", a souligné le président de l'Autorité palestinienne.
Il a rendu hommage aux victimes des heurts qui se sont déroulés dimanche dans la bande de Gaza et aux frontières d'Israël avec la Syrie et le Liban. "Elles essayaient de soulever pacifiquement la question de leur droit au retour, en conformité avec la résolution 194 de l'Onu" qui exhorte Israël à autoriser les réfugiés à regagner le domicile qu'ils avaient été obligés de quitter au terme de la guerre arabo-israélienne de 1948.
En 63 ans, le nombre de réfugiés palestiniens a été multiplié par six pour atteindre près de cinq millions de personnes dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, en Syrie, au Liban, en Egypte et dans d'autres pays arabes.
Dimanche, des heurts entre l'armée israélienne et des manifestants voulant marquer le 63e anniversaire de la "Nakba" (catastrophe), appellation de la création de l'Etat d'Israël en 1948 dans le monde arabe, et de l'exode des Palestiniens qui l'a suivie, ont fait plusieurs morts et des centaines de blessés.
