La coalition internationale engagée en Libye n'entend ni éliminer le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ni décider de son sort, un choix qui revient au peuple libyen, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie française Alain Juppé à la radio France Culture.
Selon le ministre, il ne s'agit pas d'éliminer Kadhafi, car les coalisés ne sont pas des assassins, et quant à son sort, c'est aux Libyens eux-mêmes d'en décider.
L'intervention en Libye ne durera pas au-delà de quelques mois, a-t-il estimé.
Et d'ajouter que la coalition accentuait à présent sa pression militaire sur Kadhafi afin de passer au plus vite au règlement négocié.
D'après M.Juppé, le règlement négocié implique avant tout un cessez-le-feu et le retour des soldats pro-Kadhafi dans leurs casernes sous le contrôle de l'Onu.
Ensuite, Kadhafi doit partir, et des négociations de réconciliation nationale doivent démarrer autour du Conseil national de transition (CNT), a-t-il poursuivi.
Alain Juppé s'est réjoui de voir que le CNT, regroupant l'opposition libyenne, était désormais considéré comme un interlocuteur à Washington et dans l'Union européenne.
Depuis la mi-février, le régime du colonel Kadhafi fait face à une révolte populaire dont la répression sanglante a provoqué une intervention militaire internationale, suite à l'adoption de la résolution 1973 par le Conseil de sécurité de l'Onu.
Le Conseil national de transition a été formé à Benghazi, ville de l'est de la Libye contrôlée par les insurgés, et s'est tout de suite proclamé l'unique autorité légitime dans le pays. La légitimité du CNT a été vite reconnue par l'Italie, la France et certains autres pays.
Libye: la coalition ne vise pas Kadhafi (Juppé)
15:14 01.06.2011 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
© RIA NovostiMouammar Kadhafi
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La coalition internationale engagée en Libye n'entend ni éliminer le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ni décider de son sort, un choix qui revient au peuple libyen, a déclaré le chef de la diplomatie française Alain Juppé à la radio France Culture.