Egypte: les autorités militaires démentent tout arrangement avec Moubarak

Le Conseil suprême des forces armées, au pouvoir en Egypte, a formellement démenti mardi l'information sur un arrangement secret entre les militaires et l'ex-président du pays Hosni Moubarak pour empêcher son transfèrement en prison et retarder le procès, rapporte le site EGYnews.

"Le transfèrement de l'ex-président en prison, tout comme le procès de celui-ci, ne relèvent qu'exclusivement de la compétence du Parquet général du pays et du ministre de l'Intérieur", a notamment déclaré le général Hassan al Roweny, du Conseil suprême, cité sur le site.

Le président égyptien déchu, Hosni Moubarak, 82 ans, sera jugé pour enrichissement illégal, corruption et meurtres de manifestants tués lors des manifestations appelant à son départ. L'ancien raïs dément catégoriquement toutes ses accusations.

Le procès de l'ex-président égyptien et de ses deux fils, Alaa et Gamal, accusés de mêmes délits, a été fixé au 3 août prochain. Ils seront jugés par le tribunal pénal du Caire.

L'ancien chef de l'Etat égyptien est assigné à résidence après avoir été hospitalisé le 12 avril à Charm-el-Cheikh pour des problèmes cardiaques où il se trouve toujours. Toutes les tentatives du Parquet général de le transférer dans la prison du Caire, où ses deux fils sont détenus depuis plus de deux mois, ont été vaines.

Au pouvoir depuis 1981, Hosni Moubarak a quitté son poste le 11 février suite aux manifestations lancées le 25 décembre dernier sur fond de dégradation de la situation économique et sociale dans le pays. Les 18 jours d'émeutes ont fait plus de 800 morts et plusieurs milliers de blessés.