En visite à Moscou, le chef de la diplomatie française Alain Juppé s'est dit étonné vendredi par une question des journalistes souhaitant savoir si la France se proposait de livrer des armes en Syrie et au Yémen.
Selon le ministre, cette question est plutôt étonnante, aucune des résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu ne portant sur la Syrie, le Yémen et bien d'autres pays.
"Nous avons sur ce point des divergences (avec la Russie), mais cela ne nous empêche pas de travailler ensemble", a indiqué M.Juppé à l'issue des négociations avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
L'ambassadeur de France auprès de l'Onu Gérard Araud avait déclaré auparavant que les armes livrées par les militaires français aux insurgés libyens ne violaient pas la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu prévoyant un embargo sur les livraisons d'armes en Libye, Paris considérant que la population civile y était menacée.
La Russie avait demandé des explications à la France estimant qu'il s'agissait d'une "violation grossière de la résolution 1970" du Conseil de sécurité de l'ONU. Pour sa part, Washington avait exprimé son désaccord avec Moscou sur ce point.
