Hama: les USA s'ingèrent dans les affaires intérieures de la Syrie (Damas)

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La visite de l'ambassadeur américain dans la ville syrienne de Hama constitue une ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Syrie, a déclaré à RIA Novosti le chargé d'affaires de la Syrie en Russie, Souleimane Abou Diab.

La visite de l'ambassadeur américain dans la ville syrienne de Hama constitue une ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Syrie, a déclaré vendredi à RIA Novosti le chargé d'affaires de la Syrie en Russie, Souleimane Abou Diab.

"L'ambassadeur des Etats-Unis n'a pas reçu d'autorisation pour se rendre à Hama, son déplacement n'a pas été concerté avec le ministère syrien des Affaires étrangères et peut, par conséquent, être qualifié d'ingérence directe dans les affaires intérieures de la Syrie", a indiqué le diplomate.

Et d'ajouter que cette "démarche" entreprise jeudi par l'ambassadeur américain "visait à torpiller la stabilité et l'ordre public dans le pays".

Dimanche, des chars de l'armée syrienne ont bouclé Hama, théâtre d'une manifestation de grande envergure contre le régime de Bachar el-Assad. Les forces de l'ordre ont procédé à des arrestations en masse.

Le chargé d'affaires a exprimé sa satisfaction envers la position de la Russie concernant la Syrie, Moscou plaidant en faveur d'un dialogue national entre les autorités et l'opposition constructive.

"La prise de position de Moscou rétablit l'équilibre dans les relations internationales", a estimé le diplomate.

Lancées le 18 mars dernier dans la ville de Deraa dans sud de la Syrie, les émeutes populaires visant à obtenir des réformes politiques et économiques se sont propagées à plusieurs villes du pays. Pour calmer le mécontentement populaire, le président Bachar el-Assad a levé l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et a annoncé des réformes économiques et politiques. Malgré ces mesures, la révolte populaire prend de l'ampleur.

Selon les défenseurs des droits de l'homme, la répression de la révolte populaire en Syrie a fait plus de 1.350 morts. Damas en rejette la responsabilité sur des "groupes terroristes" soutenus par des "forces extérieures".

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