Alger a refusé d'accorder l'asile politique au dictateur libyen Mouammar Kadhafi, rapporte jeudi le quotidien algérien El Watan citant des sources proches de l'administration du président du pays, Abdelaziz Bouteflika.
"Kadhafi a tenté de joindre par téléphone le président Bouteflika, mais celui-ci à refusé de parler", indique le journal.
Selon El Watan, le colonel Kadhafi se trouvait avec les membres de sa famille dans la ville libyenne de Ghadames à proximité de la frontière algérienne, mais n'a pas été autorisé à passer sur son territoire.
"L'Algérie garde une stricte neutralité à l'égard du conflit libyen, nous ne voulons pas nous ingérer dans les affaires intérieures de ce pays", a déclaré un interlocuteur du journal.
Lundi 29 août, l'épouse de Kadhafi, Safia, sa fille Aïcha et ses fils Hannibal et Mohammed se sont refugiés en Algérie. Les autorités algériennes affirment avoir accueilli les Kadhafi pour des raisons humanitaires, en prenant en considération qu'aucun d'eux ne faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international.
Ce geste a suscité la colère du Conseil national de transition libyen (CNT), qui a demandé à Alger de ramener les membres du clan Kadhafi en Libye. Toutefois, l'Algérie a ignoré ses appels.
