Mouammar Kadhafi pourrait se réfugier dans un pays qui ne coopère pas avec la Cour pénale internationale (CPI), mais une telle situation pénaliserait le pays d'accueil, a estimé mardi Thierry de Montbrial, président de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Comme l'a fait remarquer l'expert dans une interview à RIA Novosti, le sort des dictateurs déchus varie, et Kadhafi pourrait trouver refuge dans un pays qui n'a pas signé ou n'a pas ratifié l'accord d'extradition des accusés sous le coup d'un mandat de la CPI.
Et de rappeler que certains pays, dont les Etats-Unis, la Russie et la Chine, n'ont toujours pas signé ce document. Il est cependant peut probable que Kadhafi s'y réfugie un jour, a supposé le président de l'IFRI: une telle situation les pénaliserait sur le plan politique, a-t-il ajouté.
Kadhafi pourrait aussi se cacher dans un pays africain, mais cette situation ne serait confortable ni pour ce pays ni pour lui-même, a conclu M.de Montbrial.
Les troupes des rebelles libyens appuyées par l'aviation de l'Otan ont occupé la majeure partie du pays après six mois de combats. Le 23 août, elles ont pris d'assaut la résidence fortifiée de Kadhafi dans le quartier Bab al-Aziziya, en plein centre de Tripoli. Certains membres de la famille Kadhafi ont fui en Algérie. La tête du guide de la Jamahiriya qui reste introuvable a été mise à prix pour environ 1,7 million de dollars.
