Lors de son premier entretien téléphonique avec le président russe Dmitri Medvedev, le nouveau premier ministre japonais Yoshihiko Noda s'est engagé mardi à régler le contentieux territorial et à signer un traité de paix avec la Russie, rapporte l'agence Kyodo.
Evoquant le problème territorial opposant la Russie et le Japon, le chef du gouvernement nippon a déclaré qu'"il voulait le régler et conclure un traité de paix".
Pour sa part, le président Medvedev a félicité M.Noda suite à sa nomination au poste de premier ministre. Les interlocuteurs ont appelé à stimuler les relations bilatérales. M.Noda a exprimé sa reconnaissance à M.Medvedev pour l'aide de la Russie dans la liquidation des conséquences du séisme et du tsunami du 11 mars, ainsi que de l'accident à la centrale nucléaire de Fukushima.
Lors de sa première conférence de presse au poste de chef du gouvernement, M.Noda a indiqué qu'il se proposait de bâtir des rapports d'amitié avec les pays voisins - la Russie, la Chine et la Corée du Sud.
Le Japon revendique quatre îles constituant la partie sud de l'archipel des Kouriles se référant au Traité frontalier de 1855, document qui reconnaît ces îles comme japonaises. Toutefois, сes îles ont été rattachées à l'Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Russie en a hérité après la chute de l'URSS.
En novembre 2010, la visite du président Medvedev sur l'île de Kounachir a provoqué l'ire de Tokyo, le premier ministre nippon de l'époque, Naoto Kan, ayant qualifié cette visite d'"outrage inadmissible".
Moscou a répondu que sa souveraineté sur les Kouriles était irrévocable et que le président russe prendrait lui-même la décision de visiter telle ou telle région du pays, indépendamment de la réaction de Tokyo.
