Lutte antidrogue: l'OTAN refuse de coopérer avec l'OTSC (Lavrov)

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Les efforts visant à combattre le trafic de drogue sont sérieusement entravés par le refus de l'OTAN de coopérer dans ce domaine avec l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Les efforts visant à combattre le trafic de drogue sont sérieusement entravés par le refus de l'OTAN de coopérer dans ce domaine avec l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

L'OTSC réunit la Russie, l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan et le Tadjikistan.

"Nous invitons l'OTAN à coopérer avec l'OTSC dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, car l'OTAN opère à l'intérieur de l'Afghanistan, tandis que l'OTSC contrôle les frontières extérieures de ce pays. La coopération en temps réel pourrait rendre beaucoup plus efficaces nos efforts visant à démanteler les filières d'acheminement de stupéfiants. Or, l'Alliance atlantique refuse depuis cinq ans de répondre aux initiatives de l'OTSC. J'estime que cette attitude ne contribue pas à améliorer la qualité de nos activités conjointes", a affirmé le chef de la diplomatie russe lors d'une conférence de presse à Moscou.

Selon ses dires, il est indispensable d'accorder un maximum d'attention à la destruction des champs de pavots en Afghanistan.

"Nous ne comprenons pas pourquoi nos partenaires américains jugent nécessaire d'inclure la destruction des plantations de coca dans la stratégie de la lutte contre la drogue en Colombie, mais mettent en doute l'efficacité de cette méthode en Afghanistan. Nous n'y voyons aucune différence. Les champs de pavot servent à la production d'héroïne. Aussi faut-il combattre chaque élément lié à la fabrication et au trafic de cette drogue", a indiqué le chef de la diplomatie russe.

Le trafic d'héroïne s'est particulièrement intensifié après l'intervention de l'Otan en Afghanistan. Moscou et Washington ont des visions divergentes des mesures permettant de combattre ce fléau. La Russie estime qu'il est indispensable de détruire les plantations de cultures narcotiques, en premier lieu les champs de pavot. Les Etats-Unis insistent pour leur part sur le démantèlement des laboratoires clandestins utilisés pour la fabrication de stupéfiants.

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