Les autorités nigériennes ont décliné la demande du Conseil national de transition (CNT) libyen qui les priait de fermer les frontières du pays pour empêcher le colonel Kadhafi de s'y réfugier, écrit jeudi le quotidien britannique The Daily Telegraph se référant au ministre nigérien des Affaires étrangères Mohamed Bazoum.
M.Bazoum a déclaré au quotidien que son pays n'avait pas invité Mouammar Kadhafi, mais n'avait toutefois pas l'intention d'empêcher une telle visite.
"Evidemment, il (le colonel) peut traverser la frontière du Niger, c'est seulement dans ce cas que nous réfléchirons sur des mesures à prendre. On ne peut pas l'empêcher de faire son apparition chez nous", a indiqué le ministre.
Le chef des affaires politiques du CNT, Fathi Baja, a déclaré que le Conseil avait envoyé une délégation au Niger pour demander aux autorités de Niamey de sécuriser la frontière pour rendre impossible une infiltration des loyalistes au régime déchu, ou encore une fuite par le Niger de Kadhafi et de sa famille.
Mais selon le ministre Bazoum, son pays ne dispose pas de moyens pour une telle surveillance de la frontière.
"La frontière est vaste, et nous disposons de moyens très limités," a déclaré le ministre.
