Moscou a accepté mercredi un accord avec Tbilissi, ouvrant ainsi la voie à l'adhésion de la Russie à l'OMC, a annoncé à l'agence PRIME le directeur du Département des négociations commerciales du ministère russe du Développement économique, Maxim Medvedkov.
"Nous avons accepté (la proposition suisse, ndlr), tout en restant fidèles à notre position", a indiqué le négociateur russe.
La proposition suisse prévoit une surveillance internationale des marchandises franchissant les frontières séparant la Russie de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Tbilissi affirme qu'il s'agit de la frontière internationalement reconnue entre la Géorgie et la Russie. C'est seulement à cette condition que la Géorgie a accepté de donner son consentement à l'adhésion de la Russie à l'OMC.
M. Medvedkov a ajouté que le contrôle des marchandises serait assuré par une tierce partie, qui, prêterait par ailleurs assistance aux services douaniers russes et géorgiens.
Les membres de l'OMC pourraient approuver l'adhésion de la Russie à l'institution lors d'une réunion en décembre.
La Russie, qui négocie son entrée à l'OMC depuis 1993, est la dernière grande puissance économique à ne pas être intégrée au système commercial multilatéral. Membre de l'OMC, la Géorgie a posé comme préalable à l'adhésion de la Russie à cette institution, la mise en œuvre de structures communes sur un barrage de la rivière Psou en Abkhazie et le tunnel de Roki en Ossétie du Sud. Moscou a reconnu l'indépendance de ces deux anciennes autonomies géorgiennes par rapport à Tbilissi après l'agression géorgienne contre l'Ossétie du Sud en 2008.
La Géorgie, qui affirme avoir été "victime d'une provocation russe", a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et décrété ces républiques "territoires occupés".
