Les négociations sur le maintien du contingent américain en Irak ayant échoué, les Etats-Unis ont pris la décision de renforcer leur dispositif militaire dans le Golfe persique, écrit vendredi le Los Angeles Times citant une source à Washington.
"Dans cette partie du monde, on peut s'attendre à beaucoup d'événements, il serait donc judicieux d'y disposer des forces nécessaires", a déclaré l'interlocuteur du journal.
Le retrait complet des troupes américaines d'Irak fin 2011 a été annoncé en octobre dernier. Cette décision faisait suite à l'échec des négociations avec le gouvernement irakien sur la prolongation du mandat des troupes américaines dans ce pays.
Selon la source, après l'échec du dialogue avec Bagdad, le général James Mattis, chef du commandement central américain (Centcom), a fait savoir à la Maison Blanche que son groupement avait besoin d'un renfort supplémentaire pour pouvoir réagir à une éventuelle menace militaire iranienne.
La zone de responsabilité du commandement central américain s'étend sur 21 pays, dont l'Afghanistan, l'Irak et l'Iran ainsi que sur les eaux internationales (mer Rouge, Golfe persique et océan Indien occidental).
D'après la source, le renforcement du dispositif militaire américain dans la région ne signifie pour autant une préparation à une guerre. Les unités du Centcom sont plutôt perçues comme une force de réaction rapide en cas de transformation de la confrontation politique avec Téhéran en conflit armé.
On a annoncé dans la journée de jeudi qu'un deuxième porte-avions américain, l'USS Carl-Vinson, était arrivé dans la zone de responsabilité du Centcom et qu'il serait bientôt rejoint par un groupe de navires militaires menés par le porte-avions Abraham Lincoln, déployés actuellement dans l'océan Indien.
En outre, le Pentagone a augmenté à 15.000 soldats le contingent des ses troupes terrestres au Koweït, pays qui ne servait auparavant que de zone de transit vers l'Irak pour les troupes et le matériel de combat américains, précise le journal.
