Syrie: Poutine dénonce les violences, mais s'oppose à l'ingérence étrangère

© RIA Novosti . Yana Lapikova / Accéder à la base multimédiaVladimir Poutine
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Moscou dénonce les violences en Syrie secouée par un mouvement de contestation du régime en place, mais il est hostile à l'ingérence étrangère, a déclaré le premier ministre russe et candidat à la présidence du pays Vladimir Poutine, lors d'une rencontre avec des représentants de confessions religieuses.

Moscou dénonce les violences en Syrie secouée par un mouvement de contestation du régime en place, mais il est hostile à l'ingérence étrangère, a déclaré mercredi le premier ministre russe et candidat à la présidence du pays Vladimir Poutine, lors d'une rencontre avec des représentants de confessions religieuses.

"Nous condamnons bien sûr tous les actes de violence quel que soit leur auteur. Mais il ne faut pas être comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il faut permettre aux gens de décider de leur sort", a indiqué M.Poutine.

Les autres pays peuvent "aider la Syrie et lui donner des conseils, imposer des restrictions en vue notamment d'interdire aux parties de faire recours aux armes, mais ils ne doivent pas s'ingérer" dans les affaires intérieures de ce pays, a-t-il ajouté.

Ces dernières décennies, le "culte de la violence" s'est affirmé sur la scène internationale, "c'est très inquiétant", selon M.Poutine.

Il a rappelé la situation en Libye où l'opposition a renversé le régime de Mouammar Kadhafi avec le soutien des troupes de l'OTAN autorisé par l'ONU. "Je comprends bien la nature de l'ancien régime libyen. On en a beaucoup parlé. Mais personne ne parle de la situation qui prévaut actuellement à Syrte et d'autres villes libyennes qui avaient appuyé Kadhafi. On y commet des crimes épouvantables et personne n'en parle, parce qu'il s'agit des conséquences horribles de l'ingérence étrangère armée", a indiqué M.Poutine.

Cela pourrait arriver aussi en Syrie, selon lui.

Le 4 février dernier, la Russie et la Chine, pays détenteurs du droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, ont pour la deuxième fois bloqué l'adoption d'une résolution sur la Syrie où, d'après l'ONU, près de 5.000 personnes ont péri depuis mars 2011. Moscou, qui redoute une réédition du scénario libyen, est hostile à toute ingérence étrangère dans le règlement de la crise syrienne.

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