Syrie: la communauté internationale coresponsable du conflit (Lavrov)

© RIA Novosti . Grigori Sysoïev / Accéder à la base multimédiaLe ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov  - Sputnik Afrique
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La communauté internationale est partiellement responsable de la crise qui sévit actuellement en Syrie, a déclaré à RIA Novosti le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en visite aux Pays-Bas.

La communauté internationale est partiellement responsable de la crise qui sévit actuellement en Syrie, a déclaré à RIA Novosti le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en visite aux Pays-Bas.

"La communauté internationale a déployé des efforts intenses pour convaincre l'opposition syrienne de refuser tout contact avec les autorités", a-t-il affirmé.

Le chef de la diplomatie russe estime que pour lancer un "dialogue national" en Syrie, l'Occident et la Ligue arabe doivent "amener l'opposition à se mettre à la table de négociations".

Selon M. Lavrov, la situation en Syrie est très compliquée, car l'opposition, qui tout récemment encore était prête à un dialogue avec le vice-président Farouk Charaa, ne veut plus négocier avec lui.

"On formule des propositions, nous [la Russie, ndlr] persuadons Damas de les accepter et dès qu'il les accepte, on lui dit que cela ne va pas. J'ai l'impression que l'on s'efforce d'accumuler des preuves compromettantes afin de les utiliser ensuite pour justifier une action comme celle entreprise en Libye", a indiqué le ministre.

D'après lui, la première chose à faire est de "trouver un mécanisme permettant de refréner les violences". A cet effet, "il faut commencer par comprendre qui dirige les extrémistes qui luttent contre le gouvernement", a souligné M. Lavrov.

"Le deuxième objectif est de comprendre qu'un dialogue national doit englober l'ensemble de la société syrienne", a poursuivi le chef de la diplomatie russe.

Selon lui, "l'idée de créer un groupe des amis de la Syrie, en y invitant l'opposition et en refusant d'inviter le régime de Damas, signifie que la prétendue communauté internationale a soutenu l'une des parties au conflit".

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