Syrie: les experts arabes partagés sur la position de Moscou

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Les experts arabes participant à la 3e conférence du Club international de discussion Valdaï sont partagés sur la position de Moscou autour du règlement de la crise syrienne.

Les experts arabes participant à la 3e conférence du Club international de discussion Valdaï sont partagés sur la position de Moscou autour du règlement de la crise syrienne.

Selon Taha Abdel Alim, analyste du quotidien égyptien Al Ahram, le soutien au président Bachar al-Assad nuit à la réputation de la Russie dans le monde arabe.

"Le soutien apporté par Moscou au régime syrien porte atteinte à l'image de la Russie dans les pays arabes", a déclaré M. Alim dans une interview à RIA Novosti. Selon lui, de nombreuses personnes sont persuadées que "la Russie soutient un régime qui tue ses propres citoyens".

D'après M. Alim, le règlement de la crise passe par le déploiement d'un contingent de paix en Syrie, comme le propose la Ligue arabe. "Des pays comme l'Algérie, l'Egypte, le Maroc et la Russie pourraient envoyer leurs militaires pour une opération de paix", a-t-il indiqué.

La professeur de l'Université du Caire Nourhan el-Sheikh considère pour sa part que la position russe est perçue avec compréhension dans les pays arabes, notamment en Egypte.

"Le problème ne réside pas seulement dans les intérêts de la Russie en Syrie. Il réside en premier lieu dans le respect des principes fondamentaux de la politique mondiale", estime Mme el-Sheikh.

Selon elle, beaucoup apprécient l'attachement de Moscou à la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays de la région. Cependant, a souligné Mme el-Sheikh, les médias occidentaux cherchent à faire croire que des intérêts mercantiles poussent la Russie à soutenir le régime de Damas.

Le rédacteur en chef adjoint du quotidien égyptien Al-Massiya, Mohamed Salam, dénonce lui aussi l'attitude tendancieuse de certains médias.

"Aujourd'hui, il faut parler en premier lieu du rôle des Etats-Unis et de l'Occident dans le financement des organisations non-gouvernementales dans les pays arabes. Il s'agit d'une ingérence ouverte dans les affaires intérieures de ces derniers", a déclaré M. Salam à RIA Novosti.

Il a rappelé qu'un procès judiciaire se déroulait en Egypte contre ces ONG accusées d'avoir fomenté des troubles dans le pays.

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