Un scénario d'intervention militaire ne sera pas évoqué lors de la conférence des "amis de la Syrie" prévue le 24 février en Tunisie, a annoncé mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov.
"Nous n'excluons pas qu'un tel scénario puisse être à l'esprit de certains et cela nous préoccupe", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse avant d'ajouter qu'il ne pensait pas qu'une telle mesure puisse être discutée ouvertement.
L'initiative de constituer, en appui aux efforts de la Ligue arabe, un "groupe d'amis" du peuple syrien a été avancée par la France. Son objectif est de faire cesser la violence en Syrie.
"La Russie a refusé de participer au forum des "amis de la Syrie", qualifiant d'inadmissibles certaines idées avancées par l'Occident", a ajouté le vice-ministre.
Expliquant le refus de Moscou de prendre part à la rencontre, M.Gatilov a précisé que la veille de la conférence des "amis", une réunion à comité restreint se tiendrait, au cours de laquelle sera définie l'issue du forum et même adopté un document final.
"Les participants à la rencontre tunisienne n'auront qu'à entériner cette décision. Nous estimons qu'une telle approche est inadmissible", a expliqué le haut responsable, avant d'ajouter qu'aucune décision sur le dossier syrien ne pouvait être prise en l'absence des principaux acteurs.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon l'Onu, la répression de la révolte y aurait déjà fait plus de 5.400 morts. En outre, près de 2.000 policiers et militaires syriens ont été tués par des insurgés.
