La communauté internationale doit s'unir afin de remédier à situation "intolérable et inacceptable" qui s'est créée en Syrie, a déclaré mardi à Bogor (Indonésie) le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, cité par les médias européens.
"La situation en Syrie est devenue l'un des problèmes les plus graves et les plus préoccupants pour la communauté internationale. Nous n'avons pas un instant à perdre. Une minute ou une heure de plus signifiera de nouveaux morts", a indiqué M.Ban lors d'une conférence de presse.
"La communauté internationale doit s'unir (…). Il s'agit de la responsabilité morale et politique de la communauté internationale", a-t-il poursuivi.
Mardi 20 mars, les pays membres du Conseil de sécurité de l'Onu devront examiner un projet de "déclaration présidentielle" sur la Syrie soumis par la France et prévoyant la prise de "mesures supplémentaires" à l'encontre de Damas.
D'après les médias français, le document exprime la "grave inquiétude" du Conseil face à l'aggravation de la crise syrienne et demande au président Bachar al-Assad ainsi qu'à l'opposition syrienne "d'appliquer totalement et immédiatement" le plan de règlement proposé par l'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe Kofi Annan lors de ses entretiens à Damas.
Depuis mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon les dernières estimations des Nations unies, la répression de la révolte y aurait déjà fait plus de 8.000 morts. En outre, plus de 2.000 policiers et militaires syriens ont été tués par des insurgés.
Craignant que le "scénario libyen" ne soit réédité en Syrie, la Russie et la Chine ont à deux reprises bloqué les résolutions du Conseil de sécurité condamnant la répression des manifestations anti-Assad.
