Les récentes déclarations de l'opposition syrienne démontrent qu'elle n'est pas encore prête au dialogue, a déclaré mardi à Moscou le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.
"Les déclarations publiques faites par M.Galioun (chef du Conseil national syrien) et d'autres leaders de l'opposition ne font pas croire qu'un dialogue débutera dans un avenir proche (…) Il s'agit plutôt des appels irréalisables et exagérés au départ des autorités actuelles qui est imposé à titre de condition du lancement d'un dialogue syrien", a indiqué M.Loukachevitch.
Le 21 mars dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une déclaration soutenant pleinement les propositions sur la Syrie faites par l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan.
M.Annan propose notamment d'arrêter immédiatement les violences, d'assurer les livraisons d'aide humanitaire aux habitants des régions touchées par les troubles et de créer un système efficace de contrôle de la situation.
Selon le chef du Conseil national syrien (CNS) Burhan Galioun, les propositions de M.Annan sont bonnes, mais elles "ne répondent pas aux besoins du peuple syrien".
Selon l'ONU, le nombre des victimes du conflit en Syrie aurait déjà dépassé 8.000 morts. Damas indique que plus de 2.000 policiers et militaires syriens ont été tués par des bandits. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) parle de 9.000 morts.
