Sarkozy avoue ne pas s'être rendu à Fukushima (médias)

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Le président-candidat français Nicolas Sarkozy a prétendu que ses propos sur une visite à Fukushima après la catastrophe nucléaire de 2011 avaient été mal interprétés et qu'il ne s'y était pas rendu lui-même, rapportent les médias français.

Le président-candidat français Nicolas Sarkozy a prétendu que ses propos sur une visite à Fukushima après la catastrophe nucléaire de 2011 avaient été mal interprétés et qu'il ne s'y était pas rendu lui-même, rapportent vendredi les médias français.

Dénonçant les promesses électorales de son principal rival, le socialiste François Hollande, de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin, en Alsace, M.Sarkozy a déclaré le 6 avril dernier, lors d'un meeting de campagne à Caen, qu'il était "allé à Fukushima" avec Nathalie Kosciusko-Morizet (la ministre de l'écologie de l'époque, ndlr), alors que François Hollande n'y avait pas été.

Le président a rappelé que la catastrophe de Fukushima avait été provoquée par un tsunami, avec "une vague de 42 mètres", en ironisant que c'était peu probable en Alsace.

La presse et les opposants de M.Sarkozy se sont vite saisis de sa déclaration sur Fukushima, car, contrairement à ce qu'il a affirmé à plusieurs reprises ces derniers temps au cours de sa campagne électorale, il ne s'était pas rendu à la centrale lors de sa visite au Japon le 31 mars 2011. 

"C'est la première fois dans l'histoire de la République qu'un candidat sortant relate un voyage qu'il n'a jamais fait", a relevé M.Hollande, ironisant sur un "voyage imaginaire" de M.Sarkozy.

Selon le candidat socialiste à la présidence française, M.Sarkozy est un "précurseur en tout, même d'un voyage qu'il n'aura jamais accompli".

Et voilà que le président-candidat l'a reconnu lui-même vendredi.

"Je me suis rendu au Japon avec Nathalie Kosciusko-Morizet, j'ai rencontré les autorités japonaises, j'ai discuté avec le premier ministre de la situation à Fukushima et Nathalie Kosciusko-Morizet s'y est rendue", a affirmé M.Sarkozy sur I-télé.

"Je ne suis pas ingénieur, je n'ai pas besoin d'aller mettre le nez dans la situation à Fukushima où par ailleurs il y a un périmètre interdit", a-t-il ajouté.

Or, Mme Kosciusko-Morizet a déclaré elle-même sur Twitter ne pas avoir visité la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. En réalité, le ministre français de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson, est le premier membre d'un gouvernement étranger à avoir visité le site, en février 2012.

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